Ma dernière rencontre à Katmandou m’a donné envie d’approfondir la médecine traditionnelle tibétaine.
Je poursuis donc ma quête jusqu’au camp de réfugiés tibétains de Pokhara.
Malgré une apparemment bonne intégration, ce peuple reste ‘en suspens’ entre deux terres, et affirme avec fierté ses racines tibétaines ( Toujours dans l’espoir d’y retourner ? Du moins pour les plus anciens…).
Je fais la rencontre d’une médecin traditionnelle qui m’accueille gentiment, et qui prend le temps de m’expliquer les principes de base de leur médecine.
Mes notions de médecine chinoise m’aident à mieux comprendre.
En cas de pathologie, le traitement se fait en trois temps :
– Tout d’abord, elle insiste sur le fait que nos habitudes quotidiennes sont primordiales, et à corriger avant toutes autres choses.
L’alimentation bien sûr : manger ce que la nature nous apporte, autour de nous. Pas trop de viande. Et en fonction de notre type, plutôt consommer les aliments froids/chauds…
Ensuite, notre activité quotidienne. Il est aussi important de bien bouger, que de bien se reposer. Au lieu de mélanger un peu les deux dans un repos éveillé tardif ou dans une activité assise prolongée, il serait mieux pour notre corps d’avoir une réelle activité physique journalière, et un vrai et long repos nocturne.
– Si cette rééquilibration ne suffit pas, alors le medecin va donner des plantes médicinales, en fonction du type de chacun, pour aider les symptômes à s’en aller.
– Si enfin, les symptômes perdurent, le médecin travaillera sur le corps, à l’aide d’aiguilles d’accupuncture, de ventouses, de moxas, de saignée…
Bien sûr, cela implique d’écouter son corps pour traiter les premiers symptômes quand ils arrivent. Parce qu’un symptôme qui perdure, fatigue l’organe concerné, qui sera plus sujet à développer une pathologie organique, qui elle, nécessitera des soins allopathiques.
Alors pourquoi ne pas considérer ces symptômes d’appels (fatigue, troubles digestifs, orl, du sommeil, douleurs…) avant que la pathologie ne s’installe ?
Car j’ai l’impression qu’en occident, il y a un mythe qui fait croire que l’on est plus faible si l’on s’écoute et soigne nos petits dysfonctionnements.
Soigner, et non cacher par des médicaments anti-spasmodiques, antalgiques, somnifères… Je ne dis pas de ne pas en prendre quand l’on souffre, mais qu’il est important de rechercher la cause de ces tracas, et de les soigner avant qu’ils ne s’installent et ne deviennent difficile à enlever.
Cela permettrait à chacun de vivre mieux, et en plus, ça soulagerait notre sécu !
Alors n’hésitez pas à bouger, marcher, faire du sport ; manger local et sans pesticides et conservateurs en tout genre ; et à prendre au sérieux vos petits bobos, en consultant votre médecin traditionnel ou votre ostéopathe préféré ! 😉
Et vive le Tibet libre !