Ce qui nous a le plus marqué, c’est la gentillesse, le calme, la sincérité, le naturel et l’élégance des gens.

Malgré un pays qui n’est pas dans une situation facile, les birmans semble toujours prêts à aider leur prochain, avec beaucoup de générosité et de simplicité.

Je pense que le bouddhisme y est quand même pour quelque chose. Sa doctrine étant de vivre en réalisant personnellement les actes les plus bons possibles, afin d’évoluer positivement dans le cycle des réincarnations.

Les animaux sont aussi surprenants par leur paisibilité et leur liberté. Sont-ils également bouddhistes ?!

Peut-être que certains birmans évolueront en rat ou crapaud ? La pire des réincarnations…! Mais ce ne sera certainement pas la majorité!!

D’après les routards que l’on a croisé, les birmans sont réputés pour cette gentillesse, alors que certains de leurs voisins bouddhistes ne le sont pas toujours. Est-ce la fermeture et la dureté du pays pendant tant d’années qui a engendré cette presque naïveté ?

Bien sûr, je ne parle que de généralité, mais c’est ce qui nous a le plus marqué.

Après, on peut parler des bruits birmans.

L’horrible raclement de toutes leurs tripes, éclaboussant ci et là de crachats rouge-george et dévoilant de magnifiques sourires nécrosés par le bétel, drogue locale et hyper appréciée.

Ou encore le mignon petit bisou pour commander sa bière !

On peut aussi remarquer leur extrême pudeur (surtout féminine) et leur tradition vestimentaire encore très marquée, en étant surpris par leurs coupes colorées et décoiffantes !

Autre fait surprenant, le nombre de travestis est assez marquant. Quelque soit le petit bled, nous en aurons croisé, souvent apparemment très bien toléré. En contradiction (ou pas ? ) avec une homosexualité pas du tout acceptée en Birmanie…

Par contre, on ressent un respect important des uns envers les autres, homme ou femme. Les ‘rôles’ de chacun ne semblent pas enfermés. On a beaucoup vu de papa s’occuper seul de leurs enfants, beaucoup de femmes à des postes importants. On pourrait dire que c’est normal, mais ce n’est parfois pas si évident… Ils ont d’ailleurs élu une femme comme présidente !

Et le rire birman, en toutes circonstances ! Même quand nous avons dû courir après notre bus au milieu de la pampa et de la nuit, le chauffeur était plié en deux, ce qui a presque réussi à nous faire rire !

Leur chant m’a aussi marqué. Je me suis fais la réflexion que l’on n’entendait pas beaucoup chanter dans nos rues…

Malgré toute cette facilité apparente, le pays vit une situation politique encore très instable. Difficile d’en comprendre tous les ressorts. Entre guerres d’ethnies, de pouvoir, de religions, de matières premières,… le pays nous semble si contrasté !

Quand à la «dame», elle paraît vénérée dans tout le pays. Peut-être qu’elle déçoit (surtout à l’étranger), mais ce n’est sûrement pas facile de gouverner un pays où les ministère des finances, de la police, de la sécurité et des affaires étrangères appartiennent à l’armée… dur d’y comprendre quelque chose…

En tout cas, c’est bien content que l’on poursuit notre périple vers de nouvelles aventures, au Népal !

Tata !